Mission: impossible 2**

• Titre original : Mission : Impossible 2
• Pays : Etats-Unis
• Durée : 2 h 06
• Sortie : 26 juillet 2000
• Distributeur : UIP
• Réalisateur : John Woo
• Avec Tom Cruise, Thandie Newton, Dougray Scott,
Ving Rhames, Richard Roxburgh, John Polson, Brandan
Gleeson, Radé Sherbedgia, William Mapother, Dominic
Purcell, Matthew Wilkinson, Nicholas Bell...
• Scénario : Robert Towne, Ronard D. Moor, Brannon Braga
• Producteurs : Tom Cruise, Paula Wagner
• Directeur de la photographie : Jeffrey L. Kimball
• Chef décorateur : Tom Sanders
• Compositeurs : Hans Zimmer, Lalo Schifrin

La nouvelle “mission impossible” de l'agent Ethan Hunt
(Tom Cruise) va l'opposer à son ancien frère d'armes,
Sean Ambrose (Dougray Scott), un homme qui a tout
appris de lui avant de devenir son ennemi juré. Objet de
leur combat : un virus génétiquement modifié, baptisé
"Chimera", capable de décimer une ville entière en moins
de 24 heures. En volant l'antidote du virus à son inventeur,
Ambrose a marqué le premier point. Il ne lui reste qu'à
faire main basse sur la souche létale, cultivée dans un
laboratoire top secret de Sydney, pour devenir l'un des
hommes les plus riches - et les plus dangereux - du monde.
Pour infiltrer le repaire d'Ambrose et déjouer ses plans,
Ethan recrute l'ex du criminel, Nyah Hall (Thandie Newton),
une séduisante voleuse qu'il “teste” avec tant de brio que
leurs relations débordent vite le cadre professionnel. Nyah
relève bravementle défi, Ethan fait taire ses scrupules et
complète son équipe en appelant à la rescousse son fidèle
acolyte Luther Strickell (Ving Rhames) et un pilote, Billy
Baird (John Polson). La partie s'engage. Mascarades et
faux-semblants, pièges et renversements d'alliances, coups
fourrés et combats singuliers s'enchaînent à un train d'enfer,
avec pour enjeu la survie de millions d'innocents et le salut
d'une jeune et belle voleuse...

Affiche du film

Tom Cruise n'a pas fait que des mauvais films. John Woo, non plus. Pourquoi donc faut-il que lorsque ces deux là se décident à travailler ensemble, cela donne ce navet grotesque qu'est MI2 ? Serait-ce parce que l'acteur s'est dédoublé en producteur ?
Je sais, les critiques sont majoritairement bonnes mais elles ne m'empêcheront pas de penser que MI2 est un film prétentieux qui voudrait être un James Bond avec une grande histoire d'amour. Malheureusement, ce sont des registres incompatibles : le film se perd dans le ridicule d'un Tom Cruise qui canonne à tout va, tout en embrassant sa copine.
L'influence de John Woo est claire. Comme dans son dernier film, les bons et les mauvais se déguisent avec les masques des uns et des autres (à tel point qu'à un moment j'ai un peu perdu le fil) et comme dans tous ses films, il y a une esthétique de la violence. Malheureusement, cette fois, il a voulu ajouter une dimension chorégraphique au coup de feu, les mandales sont filmées comme des passes de tango et le tout se passe avec des ralentis et des gros plans qui gâchent les grandes scènes d'action. Ce n'est pas compliqué : pas une fois dans le film, Tom Cruise ne manie son revolver debout ou assis, comme nous le ferions vous ou moi. Non non, lui, il ne peut s'exprimer que la tête en bas, sur une main, le dos à l'adversaire et les cheveux dans les yeux, tout cela étant filmé au ralenti ! Et en plus, ce héros est tellement policé qu'il en devient insupportable : lors de la grande poursuite en moto de la fin, on sent qu'il hésite à franchir les lignes blanches continues. Pourtant, il finira par le faire, même si ce n'est pas bien ! Mais que les filles se rassurent, il se tirera de tout cela avec une vague estafilade sur la joue droite. Cela aurait pu être un film parodique où Cruise se serait moqué des films d'action en général et de l'image de Tom Cruise en particulier. D'ailleurs, une fois ou deux, nous avons droit à une petite joie, comme lorsque le mauvais lui dit : " le plus dur lorsqu'il s'agit de t'imiter, c'est qu'il faut sans arrêt sourire bêtement " ! Malheureusement, n'est pas Kubrick qui veut et le film oscille pendant deux heures entre le premier degré et le zéro pointé. François Herdé